But 1: Faire don de souveraineté alimentaire durable (introduire des fruits souverains: fidèles par semis ou drageons, capables de se reproduire seuls, ils pourraient former des forets comestibles ou nourricières pour les millénaires à venir).
But 2: Faciliter l’accès aux infos et graines correspondantes, dans une optique frugivore et permaculturelle.
Des arbres souverains: Autonomes, pouvant se reproduire seuls sans intervention culturale.
Semis de vos terres:
Vous pouvez le faire sans formation ni connaissances poussées.
Ou
Si vous ne souhaitez pas le faire vous-mêmes, Nous semons spontanément et sur demande, en divers endroits; Y compris à l’étranger avec les locaux, pour une souveraineté alimentaire durable. Si vous avez des terres, semez-les (on vous fournit les graines) ou donnez-les en prêt pour qu’on les sème?
Planter ou semer à l’ombre des « broussailles »: pour reprendre le terme générique désignant les arbustes dans une friche. Ils favorisent un meilleur taux de réussite des semis et leur croissance 4 fois plus rapide dans leur ombre selon nos essais (photos à venir). Les arbres ayant besoin de soleil vont plus haut et le trouvent lorsqu’ils grandissent et que leur enracinement leur apporte + d’eau. Cas plus rare, Ugni molinae restant de petite taille et ne supportant pas l’ombre, doit être semé en lisière sud. Si le terrain est nu, on peut ombrer le jeune semis ou plant avec une cagette en bois et laisser vivre les grandes herbes et plantes sauvages que les lapins préfèrent aux écorces, lorsqu’ils ont le choix.
Pourquoi un semis direct?
Le semis direct avantage sérieusement l’arbre, s’il n’est pas transplanté après germination. Quelques années plus tard, les arbres issus de semis direct dépassent en vitesse les arbres transplantés, il est donc faux de croire gagner du temps en plantant un arbre. De plus, ils vivent plus longtemps en meilleure santé, résistent mieux à la sécheresse, n’ont pas besoin de taille et sont plus productifs et sains lorsqu’ils ont décidé de donner. Selon Paul MORAY, quand un arbre est transplanté, le « pivot » ou « coiffe », à l’extrémité de la racine, capable de descendre au travers des rochers, à une profondeur égale à environ 3 fois la hauteur de l’arbre, est coupée lors de la transplantation et ne se développeraient alors que des racines superficielles*.
Ce n’est pas la seule explication. Je ne saurais donner les autres explications, mais pourtant les exemples montrent que même avec leur coiffe, les arbres d’abord en pot puis plantés sont beaucoup plus dépendants des arrosages et de reprise difficile. L’illustration la plus récente: En aout 2016 à Aix-en-Provence, j’ai perdu 4 avocatiers livrés en pots très hauts et mis en pleine terre, avec toutes leurs racines, pour avoir oublié de les arroser pendant seulement 1 semaine, tandis qu’un minuscule avocatier semé directement et fortuitement était toujours en feuilles sans avoir été arrosé depuis 1 an et sans pluie depuis 3 mois! (à l’ombre dans la forêt). Et celui-ci n’avait couté qu’un euro.
Les avocats « Bacon » et « Ettinger »sont le plus rustiques qui soient couramment commercialisés sous forme de fruits en france. (-6°C).
La méthode académique-horticole de culture est parfois décrite dans les articles, mais cela ne doit pas nous faire oublier le plus simple et naturel: Graine semée directement en pleine terre
* Contrairement à Paul Moray, des travaux de l’INRA tendraient à démontrer qu’un arbre transplanté, après de nombreuses années, développe les mêmes racines qu’un arbre semé. Mais pendant les premières années de son implantation, le transplant vit dangereusement, demandant beaucoup de rigueur d’arrosages.
Semis direct: Plus vous avez d’échecs, plus vous avez réussi:
La raison souvent donnée pour justifier un semis indirect est le taux de réussite. Cette raison ne résiste pas à l’examen:
- dans d’excellentes conditions,
jusqu’à 40% des graines germent dans des pots (dont l’arrosage est bien controlé …car un oubli d’arrosage en pot ne pardonne pas, tandis que la pleine terre sèche moins vite, et reste longtemps humide si on la recouvre de paille ou broyat),
contre 20% de germination directement en pleine terre, mais lors d’une replantation la moitié des sujets reprennent.
Il vaut donc mieux faire le semis direct à emplacement définitif, pour, au final, le même taux de réussite.
On entend souvent qu’il faudrait « vernaliser » les graines pour qu’elles puissent germer. C’est vrai, mais la méthode consiste à reproduire les conditions naturelles, donc cela ne s’oppose pas au semis direct qui dispense de se casser la tête à « vernaliser ».
Ainsi la graine bénéficiera des mêmes traitements « professionnels »: mise en terre dès récolte ou dès réception, à n’importe quel moment de l’année, elle germera après une période d’humidité ET de froid (le seul froid ne suffit pas à toutes les espèces), de préférence dans du sable plus ou moins argileux et enrichi avec du terreau BIEN décomposé (si la plante ne tolère pas le calcaire, choisir un sable qui ne mousse pas au contact du vinaigre, ou plus simplement la terre neutre ou acide dans laquelle elle poussera).
2) D’autre part, le taux de réussite n’a pas une grande importance. Mieux vaut miser sur le semis d’un plus grand nombre de graines, et laisser faire la sélection naturelle en fonction des difficultés avec lesquelles la plante vivra. En effet, chaque graine porte des nuances de caractères différents. Cependant un jeune arbre a parfois besoin d’arrosages, tant que ses racines ne sont pas encore profondément ancrées. Quand les feuilles commencent à sécher, il est encore temps d’arroser très abondamment pour que de nouvelles feuilles apparaissent, mais il ne faut pas faire attendre la plante à ce stade critique. Pour favoriser l’enracinement profond et donc l’autonomie de l’arbre, mieux vaut arroser abondamment mais pas souvent afin d’humidifier les profondeurs et pousser la plante à développer des racines profondes lorsque la surface sèche.
Pour augmenter le % de réussites, on peut mettre (au moins) 2 poignées de (sable et argile, éventuellement mélangés avec terre, terreau…) sur la terre, la graine dessus puis encore du sable et argile au dessus. Il entretient une humidité plus constante, par capillarité. Le mieux est encore de mélanger sable, argile et compost, terreau, terre. le terreau tout seul se déssèche très vite! Si les arrosages ne pourraient être quotidiens, il faut mettre d’autant plus de sable et argile, par exemple un seau pour une meilleure réserve d’humidité.
neutre?
Chez notre marchand de sable (magasin pro matériaux pour les maçons), j’ai versé une cuillère de vinaigre sur chaque choix de sable, et ai pris celui qui n’était pas effervescent (ne moussait pas) au contact du vinaigre, ce qui indique qu’il n’est pas calcaire; Afin de plaire aux plantes demandant un sol neutre ou acide. A Aix, ce choix s’est porté vers un sable rouge du roussillon, mais plus près de chez vous existe d’autres choix de sable sans calcaire.
Eventuelle protection contre escargots et rongeurs: Certaines jeunes pousses plaisent aux escargots. Il y a 2 moyens de contourner ce problème éventuel: semer davantage (et laisser autour une grande diversité de plantes sauvages qu’ils mangeraient), et/ou protéger la graine à son emplacement définitif: avec un tube, par exemple une bouteille coupée, coiffée avec une moustiquaire maintenue par exemple avec des cailloux. Il est important dans ce cas de butter (recouvrir de terre ou de cailloux) le tube, afin de maintenir la graine à l’ombre dans un contexte frais et humide. Avec une moustiquaire plus grande, on peut aussi coiffer une cagette en bois retournée sur la graine par exemple, et recouvrir de terre les bords de la moustiquaire. Les cailloux découragent la progression des rongeurs.
par dessus, on paille avec (très peu de) mulch, c’est a dire soit de l’herbe, de la paille, et tout autour on peut mettre des feuilles, des copeaux ou du broyat de branches ou d’écorces DE FEUILLUS (car la résine fraiche de conifères gêne la croissance). C’est important pour éviter que la pluie ou l’arrosoir ne bouge la terre, ce qui déterrerait ou enterrerait trop la graine, et pour protéger la terre du soleil du vent et du déssèchement. Tout autour on peut en mettre plus épais pour garder l’humidité et créer un climat vivant et fertile. Quelques herbes arrachées peuvent servir de protection au dessus de la graine, comme la paille, tamise eau et soleil en laissant sortir la jeune pousse.
Profondeur et épaisseur:
au dessus de la graine doit être posée une épaisseur de (terre ou sable) à peu près équivalente au diamètre de la graine. S’il n’y a pas assez de terre au dessus, la graine ne trouvera pas d’appui pour enfoncer sa racine. Si vous mettez trop de terre ou de (paille, herbes), la graine n’aurait pas assez d’énergie en réserve pour sortir de terre: La jeune pousse puise d’abord dans les réserves contenues dans la graine, puis ce n’est qu’une fois sortie qu’elle trouvera la lumière nécessaire à sa photosynthèse, afin de produire des racines, du bois, des feuilles… et continuer sa croissance.
avantages du MULCH:
– protège le sol du soleil et garde la fraicheur, l’humidité, abrite la vie microbiologique du sol;
– brise le jet d’arrosage ou les impacts des gouttes de pluie pour que la graine ne se retrouve pas hors de terre
– empêche l’herbe de pousser a proximité du jeune plant (mais les jeunes plants peuvent apprécier l’ombre procurée par d’autres plantes ou herbes).
– procure un sol aéré et riche en humus (les vers de terre, par exemple, font le mélange avec la terre d’en dessous, et on peut ajouter du paillage 1 a 3 fois par an)
– soutient la base de la tige du jeune plant lorsqu’il est fragile. protège du vent et du froid d’hiver aussi.
Bien sur, il faut en mettre moins épais au dessus de la graine. sinon la graine échouerait car épuiserait ses réserves de nourriture avant que les 2 premières feuilles ne voient le jour. on peut ainsi former un « entonnoir » autour de la graine, ce qui fait une petite flaque d’eau un instant quand on arrose, qui va hydrater plus profond à la verticale du semis.
Qualité de la terre et humidité:
la terre varie beaucoup d’un endroit a un autre. L’ajout de compost et de matières carbonées (feuilles, bois, tout ce qui se transforme en terreau noir) est un avantage certain, pour stocker l’eau et la nourriture.
dans les terrains les plus pauvres, on creusera pour en mélanger, ou on posera de grandes quantités de mulch dessus pendant plusieurs années (le mélange se fera alors tout seul grâce à quelques milliards de minuscules créatures).
dans les terrains durs on peut au minimum faciliter un passage de radicelle (racine) en enfoncant une barre d’acier avec une masse (barre a mine, etc) qu’on ne laisse pas en terre, en remplissant ce passage avec terreau et sable.
la plupart des arbres demandent un sol « drainé et humide », drainé signifie que ce ne soit pas marécageux, ce qui noierait les racines dans l’eau, elles seraient asphyxiées en l’absence d’air.
Pour retenir une quantité appréciable d’humidité, on peut ajouter:
– mulch, sable et/ou
– pouzzolane, pierre-ponce ou zéolite. Ces cailloux d’origine volcanique contiennent aussi des oligo-éléments et peut etre parfois des traces de métaux lourds. Mais moins que les plombs des terrains fréquentés par des chasseurs.
Enfin, on peut alléger un sol trop argileux avec du terreau et du sable.
Engrais:
Pour les apports de « nourriture », on peut soit apporter un engrais organique a base de fumier, soit son urine et compost (si on mange et boit sainement), et une quantité très modérée de cendre (que les plantes acidophiles n’aiment pas). Encore une fois, les micro-organismes, le terreau et cailloux volcaniques corrigent les erreurs de dosage. Ils sont intimement liés.
Acidifier un sol, pour les myrtilles?
Ne surtout pas y mettre de vinaigre, mais lire l’article « acidifier ».
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Affranchir un arbre greffé:
Certains cultivars sont des exceptions obtenues lors de centaines ou milliers de semis. S’ils étaient de nouveau resemés, ils donneraient très rarement un résultat ressemblant. Pour multiplier la même variété, certains cultivars (pommes, poires, …) doivent être greffés, puis il serait possible de les affranchir de leur porte-greffe (Voir article « ..affranchis.. » et le livre de « Lamy Perret »):
Dans l’article « affranchis », il est proposé d’enterrer le point de greffe des cultivars (pommiers poiriers, et tous arbres greffés achetés chez le pépiniériste dont le greffon est adapté au sol), le greffon fait alors ses propres racines adaptées à sa génétique. Sa santé en est meilleure et il ne doit plus être taillé. Peut-être que le porte greffe mourrait alors et en tous cas, l’arbre affranchi pourrait, par rejets drageons ou stolons, se reproduire seul.
Introduire des arbres souverains aurait alors un effet définitif, pour des milliers d’années et non seulement 20 à 60 ans de culture. Pour une souveraineté alimentaire durable. La plupart des arbres sauvages se reproduisent seuls, par graines et/ou racines. Les cultivars, eux, sont reproduits par greffage. leur semis donne généralement des fruits sans intérêt et s’ils ne sont pas surveillés de près, leur porte-greffe développe branches et racines qui donnent des fruits médiocres.
Semis fidèle de pêches, prunes, (cerise « blanchard » à tester?) Il existe, certes, une minorité de cultivars qui se reproduiraient fidèlement par semis, telles, chez le pêcher : Reine des Vergers, Grosse Mignonne, ou, chez le prunier : prune d’Agen, Sainte Catherine, quetsches, mirabelles. Selon:
http://www.jejardine.org/images/stories/2_Jardinage_de_pro/gautier_porte_greffe.pdf
Et pêche Amsden, prune reine-claude, selon des correspondants collectionneurs.
Je privilégie les variétés qui peuvent se perpétuer naturellement.
Les 55 variétés de ma liste de sauvages sont bonnes à excellentes sans sélection de génotypes exceptionnels (« note » d’appréciation de 3 à 5 dans les tableaux de chaque fiche détaillée), et n’ont pas été croisées comme dans les cas de proximité de cousins. Leur semis n’occasionne donc pas une perte de qualités, tout au plus une légère diversification saine et naturelle. C’est aussi laisser à la nature son rôle d’artiste, d’improvisation ou d’évolution.
les semis de pépins de pommes ne sont pas fidèles à la variété mère mais peuvent donner de bons résultats si les croisements sont nombreux: http://pomologie.c
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Humains sur la planète: 2 milliards en 1900, 7 milliards aujourd’hui? Nous pourrions vivre beaucoup plus nombreux en contribuant positivement a la nature dont nous ferions partie. 7 milliards de personnes serrées les unes contre les autres comme dans un concert-foule, occupant chacune l’espace au sol d’une grande feuille A3 de 30x42cm, pourraient se tenir sur une place de seulement 20x60km. En s’invitant dans des forêts et mangeant des fruits (dont je vous invite à découvrir la richesse et la variété méconnus), ils ne déforesteraient pas. C’est possible, bon, physiologique, calorique mais sans rendre obèse, et parfois protéique et parfois gras et également viable pour des champions sportifs! (voir liens web dans l’article « la chasse aux protéines… »). Imaginez le potentiel avec toutes les surfaces de terre inhabitées, qui seraient re-forestées au lieu d’être rasées…
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