Vigne

A l’état sauvage, c’est à dire bouturée et non taillée, la plupart des vignes sont des lianes très vigoureuses, productives et délicieuses. Elles peuvent grimper très haut et donner des grappes sur le toit d’une maison avec étage, par exemple.

Comme toutes les grimpantes, elles prospèrent mieux sur un arbre qu’en plein soleil. 4 mois après la plantation avec ou sans arbre, nous en avons la démonstration, quel que soit l’arbre.

L’arbre ne souffre pas de l’enlacement de lianes, ils sont complémentaires: Elles ont leur propres racines, n’étranglent ni n’étouffent l’arbre, ne gênent pas sa photosynthèse. Les idées reçues ayant la peau dure, en voyant un arbre mort couvert de lierre ou lianes, on pourrait croire à la relation de cause à effet. Il n’en est rien. Et on trouve aussi des arbres morts sans plante grimpante. Cette osmose est bénéfique. Parmi les 100 arbres les plus gros de france, répertoriés et protégés, certains sont couverts de lierre par exemple: Et dans ce cas l’association est préservée.

La vigne en particulier a tendance à concurrencer un peu la photosynthèse des arbres trop petits, donc à éviter ou tailler, si les hôtes exigent du plein soleil.

Il est encore signalé que sur Morus, elle est exempte de maladies.

Il existe des variétés résistantes aux maladies, obtenues par « semis de hazard’ (croisements naturels, avec toute la part d’imprévisible propre à chaque semis qui donne autant de résultats uniques, parfois bons, parfois moins). Les 4 variétés rustiques (sans maladies) sont vendues en magasins comme par exemple la « Perdin », elles sont réservées au jardinier amateur (particuliers, non producteurs). Il existe des conservatoires où il est parfois possible de goûter et comparer. Si alors vous êtes en mode fruitarien, que vous avez déjà mangé plusieurs kilos de raisin dans la journée, vous aurez une préférence pour les variétés vraiment douces et bénéfiques qui vous inspirent alors moins de « lassitude ». Pour moi, c’était le mauzac rose mon préféré, à égalité avec des vignes sauvages d’origine mystérieuse, qui poussent dans notre écohameau aixois.

 

vigne

Pour en revenir aux sujets de la (non) taille et productivité, il y aura certes moins de grappes par mètre de branche quand on ne taille pas, mais il y aura 10 ou 100 fois + de branches que sur un pied dans un champ de vignes! donc le bilan est plus avantageux sans taille, avec des grains plus petits (peut-être plus nutritifs) et moins sujets au pourrissement, pas besoin de traitements…

Je me suis toujours demandé selon quelle logique on voudrait empêcher les plantes de fructifier trop en hauteur « pour pouvoir les ramasser », tout en se plaignant de la concurrence des oiseaux, alors qu’on peut partager tout en laissant la nature développer davantage de branches y compris accessibles aux seuls oiseaux et grimpeurs (en hauteur).

 

BOUTURAGE:

de septembre à mars, jusqu’au printemps avant débourrage de la vigne.

A la chute des feuilles en automne, la méthode académique est de bouturer « le long d’un mur au nord » pour éviter leur départ prématuré, puis de les replanter à la lumière en mars. Simplifiez vous la vie et celle de la vigne en même temps: enterrez les boutures au pied d’un arbre, recouvrez de paille pendant l’hiver, et découvrez au printemps.

on coupe une branche de 2 à 3 ans; normalement on fait une « crosse » (ou talon) en coupant la plus grosse branche à 1cm de chaque coté d’une intersection, et on recoupe la petite branche juste au dessus d’un oeil (bourgeon), de façon à garder 3 yeux. longueur de la bouture: 20 à 50cm. enterrer la plus grande partie, en terre légère (terreau bien décomposé, avec du sable); surtout si on enterre profond, car la formation de racines requière air et humidité constante.